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H5N1 Il touche le Niger, la Bosnie, progresse en Russie, Croatie, Asie

Le virus H5N1 de la grippe aviaire a touché pour la première fois le Niger, deuxième pays africain contaminé, ainsi que la Bosnie, tandis que de nouveaux cas étaient découverts lundi en Russie, en Croatie et à Hong Kong.

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Parallèlement, des vétérinaires de toute l'Europe se réunissaient à Paris, au siège de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), pour tenter de définir une stratégie commune face à l'extension de l'épizootie. Après le Nigeria, un deuxième pays africain, le Niger voisin, est touché par le virus H5N1. "Le virus est entré au Niger", a déclaré lundi à l'AFP le directeur général de l'OIE Bernard Vallat, précisant que la forme hautement pathogène du H5N1 a été identifiée après des analyses effectuées dans un laboratoire de Padoue, en Italie. L'institut de Padoue a annoncé de son côté qu'un seul canard en provenance du Niger a été testé positif. "Nous avons reçu un échantillon de 36 volatiles, des canards, des poulets et des dindes, provenant de divers élevages de diverses régions du Niger. Sur ces 36 animaux, seul un canard a été testé positif au virus H5N1 hautement pathogène", a expliqué l'Institut.

Selon l'institut italien, le canard provient d'un élevage de Magaria, dans l'est du pays, une ville située non loin de la frontière du Nigeria. Mais le gouvernement nigérien a souligné qu'il attendait les résultats définitifs d'analyses de prélèvements de volailles envoyés en Italie, en France et en Suisse pour se prononcer. Au Nigeria, la présence du H5N1 a été confirmée lundi dans deux nouveaux Etats, Yobe (nord) et Nassarawa (centre). Selon les autorités, huit Etats sont maintenant contaminés, dont la capitale fédérale Abuja (centre). Le commissaire européen à la Santé et à la Protection des consommateurs Markos Kyprianou doit se rendre mercredi au Nigeria pour discuter de l'assistance que peut apporter l'UE aux autorités nigérianes pour lutter contre la grippe aviaire.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) mène au Nigeria un programme de renforcement des capacités de dépistage de cas humains de contamination. Depuis l'annonce officielle de l'apparition du H5N1 le 8 février au Nigeria, plus de 300.000 volailles sont mortes ou ont été abattues dans le pays, selon les autorités. En Afrique, le redoutable H5N1 touche les élevages de volaille.

En Europe, en revanche, à l'exception de la France, seul pays de l'Union européenne où un élevage industriel a été touché, il a été essentiellement retrouvé sur des oiseaux sauvages. Lundi, le virus H5N1 a été détecté pour la première fois en Bosnie sur deux cygnes, selon les résultats de tests effectués en Grande-Bretagne. "Les résultats des examens effectués au laboratoire britannique de Weybridge sont positifs. Le virus H5N1 a été isolé" sur des échantillons prélevés sur deux cygnes abattus à la mi-février sur le lac de Plivsko, près de Jajce, dans le centre de la Bosnie, a annoncé le directeur de l'Instit ut vétérinaire bosniaque, Jozo Bagaric.

En Russie, de nouveaux cas de H5N1 ont été découverts, sur des oiseaux d'élevage morts dans la région de Stavropol, dans le sud-ouest du pays. Le président Vladimir Poutine a annoncé lundi la création d'une cellule de crise gouvernementale pour faire face à la propagation de la maladie. Les experts du ministère russe des Situations d'urgence craignent que tout le sud-ouest ne soit atteint dans un bref délai par la grippe aviaire. En février, deux foyers de H5N1 avaient été identifiés dans des élevages de la république caucasienne russe du Daguestan. En Croatie, le présence du virus H5N1 a été confirmée sur un cygne mort près de Trogir, non loin de Split, dans le sud. Il s'agit du deuxième cas répertorié dans le pays, après celui d'un autre cygne porteur du H5N1 retrouvé mort sur l'île de Ciovo, près de Split.

En Asie, trois nouveaux cas de H5N1 ont été identifiés chez des oiseaux morts à Hong Kong. Les autorités pakistanaises ont entre-temps annoncé lundi l'apparition du virus H5 dans deux fermes d'élevage de volailles du nord-ouest du Pakistan. Des tests étaient en cours pour savoir s'il s'agit de la souche H5N1, déjà présente dans deux pays voisins, l'Iran et l'Inde. La directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) Zsuzsanna Jakab a estimé que la présence du H5N1 à l'extérieur de l'UE, dans des pays plus pauvres et moins organisés, présentait davantage de risques.

En Europe, "les élevages de volailles sont bien protégés", a-t-elle noté. "Je suis plus préoccupée par le déclenchement d'épidémies à l'extérieur de l'Europe et en particulier en Inde et en Afrique", a-t-elle souligné. Ainsi au Kenya, les autorités procédaient lundi à des tests sur environ 400 poulets jetés morts par des inconnus dans un terrain vague, à Nairobi. Des résultats préliminaires sont attendus cette semaine.

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